ACSM : Aerosol Chemical Speciation Monitor
lien vers la fiche détaillée de l’instrument (Aerodyne Research)
L’ACSM (Aerosol Chemical Speciation Monitor) permet de mesurer la composition chimique des particules submicroniques (< 1 µm) non réfractaires. L’instrument a été acheté avec les financements du Labex CaPPA (~180 k€) et participe également au projet CPER CLIMIBIO sur les thématiques de la qualité de l’air et du changement climatique.
Les données sont fournies en temps quasi réel (~30 min) et permettent de mieux comprendre les sources d’émission de particules fines.
Par exemple, pour une semaine écoulée (du 12 au 18 juillet 2017) :
Mesure espèces non-réfractaires (vaporisables à 600°C) : organiques, nitrates=NO3, sulfates=SO4, ammoniums=NH4 et chlorures non marins =Chl pic.twitter.com/ggQDTDms92
— En Direct du Labo (@EnDirectDuLabo) 18 juillet 2017
La moyenne annuelle est d’environ 10 µg/m3 en zone urbaine. On voit surtout des pics le matin quand les températures sont fraîches. Cela correspond à la condensation de certaines espèces chimiques en phase particulaire.
La nature chimique renseigne sur les sources : NH4NO3 provient de la combustion et des émissions agricoles. Les combustions (trafic & industries en été ; chauffage en hiver) émettent du NO2 , et les émissions agricoles du NH3 (élevages & épandages).
Ces 2 gaz se combinent si les températures sont fraîches pour former des particules de NH4NO3
En hiver, on peut aussi avoir des épisodes #pollution #particulesfines liés au chauffage + NH4NO3, expliqués ici : https://t.co/V5wAG44i3P
— En Direct du Labo (@EnDirectDuLabo) 18 juillet 2017
Ces phénomènes de partionnement entre gaz et particules sont encore assez mal modélisés. Ils varient en fonction de plusieurs paramètres : température, humidité ou encore hauteur de couche de mélange dans l’atmosphère (généralement < 1 km).
Les données d’observations sont donc indispensables.
Source : explications de @VRiffault sur le fil twitter de @EnDirectDuLabo, le 18 juillet 2017
Photo : ©Aerodyne Research