EMMA : Expérience Multi-échelle Mobile Atmosphérique

Au cours de l’été 2017, une campagne de mesures atmosphériques a été réalisée dans la région dunkerquoise dans le cadre du projet EMMA (Expérience Multi-échelle Mobile Atmosphérique). Ce projet vise à étudier la dynamique de l’atmosphère susceptible d’influencer la variabilité temporelle des aérosols et des gaz précurseurs mais aussi d’évaluer les conséquences de cette variabilité sur le plan toxicologique en zone urbaine, à proximité de la zone industrielle et côtière de Dunkerque.

L’objectif de ce projet est plus particulièrement de répondre, dans une approche pluridisciplinaire (physique, chimie, physicochimie et toxicologie) et à multi-échelle (spatiale et temporelle) aux questions suivantes :
– Quel est l’impact de la brise de mer sur l’évolution de la distribution et de l’état de mélange des aérosols d’origine industrielle à l’échelle urbaine ?
– Quelle pourrait-être l’influence de la dynamique atmosphérique sur la toxicité pulmonaire pouvant conduire à l’apparition de pathologies respiratoires ?

Photo :  Dispositifs expérimentaux constitués de l’UMA, d’un ballon captif et de l’UM du CCM

Cette campagne apporte une contribution à la thèse de Sarah Guilbaud cofinancée par le Labex concernant l’étude du vieillissement des aérosols industriels en milieu urbain ainsi qu’aux avancées scientifiques du WP3. La campagne est complémentaire de celles déjà menées dans le cadre du WP3, en terme d’échelle (étude de la pollution à l’échelle urbaine vs. étude du transport à longue distance, étude multi-échelle de la dynamique de l’atmosphère: interaction entre la brise de mer et le vent synoptique) et en terme d’aérosols étudiés (effets de la brise de mer ainsi que les effets de recirculation sur les aérosols étudiés lors des précédentes campagnes  comme celle de SHADOW, influence des aérosols anthropiques à l’échelle globale par exemple dans le cas des retombées de fer anthropique en milieu océanique).

Cette campagne a permis de déployer, sur différents sites, soumis à l’influence potentielle des panaches industriels en régime de brise de mer, un ensemble de dispositifs (dont des équipements phares de la plateforme IRENE) rassemblés au sein :

  • de l’Unité Mobile Atmosphérique de l’ULCO (BQR 2016 UMA),
  • d’un Ballon Captif (BC)
  • et de l’Unité Mobile du Centre Commun de Mesures (UM-CCM)

Cette expérience est le fruit d’une synergie générée par un consortium constitué de cinq partenaires (LPCA, UCEIV, LOA, PC2A et CCM) et plus précisément par des équipes de différentes disciplines allant de la physique à la toxicologie, en passant par la chimie, afin d’appréhender les conséquences de la dispersion des panaches industriels en situation de brise de mer, lorsque le transport de ceux-ci impacte les zones urbaines voisines. Ce type d’expérience démontre la pertinence de décloisonner les compétences de chacun pour les mutualiser afin d’atteindre un objectif commun.

Ce projet s’intègre aux activités du LABEX CaPPA (WP3), des programmes de Recherche du CPER 2015-2020 CLIMIBIO (WP1, WP3 et WP4) et de l’IRENE.

Contact : Patrick Augustin, LPCA