Un article publié par des chercheurs des laboratoires PhLAM et IMT Lille Douai SAGE fait la couverture du journal Earth and Space Chemistry de l’ American Chemical Society.
Les particules émises par les feux de biomasse ou issues d’activités anthropiques contiennent une proportion importante de composés organiques et en particulier des acides carboxyliques. Dans cette étude, les auteurs modélisent à l’échelle moléculaire la formation de particules aérosols nanométriques d’acide valérique C5H10O2 et glutarique (C5H8O4). Les simulations ont été menées à température ambiante à différents taux d’humidité.
Les résultats de l’étude montrent que les agrégats d’acide glutarique seraient plus denses que ceux composés d’acide valérique. Bien que les molécules d’eau s’insèrent dans les agrégats lors de l’augmentation de l’humidité, une fraction significative se maintient en surface. L’analyse de surface des agrégats par la méthode « Connolly » met en évidence une saturation des atomes d’hydrogène engendrant une non-disponibilité de ces liaisons pour des particules sèches et humides. Ces distributions atomiques pourraient avoir des conséquences sur la réactivité de ces particules avec les oxydants en phase gazeuse et l’adsorption de gaz traces.
Référence :
Classical Molecular Dynamics Study of Small-Chain Carboxylic Acid Aerosol Particles
Antoine Roose, Céline Toubin , Sébastien Dusanter , Véronique Riffault, and Denis Duflot
ACS Earth Space Chem., 2019, 3 (3), pp 380–389
https://doi.org/10.1021/acsearthspacechem.8b00172